Les vases sacrés nous sont familiers puisque nous les utilisons lors
de chacune de nos célébrations mais certains nous sont peut-être
moins familiers donc, ce sera ici l'occasion de les découvrir ou de
mieux les comprendre. Nous procéderons ici non par ordre
d'importance, mais par ordre alphabétique. Je crois qu'il
convient, avant d'aborder de préciser que le vase sacré le plus
important n'est pas illustré ci-dessous. En effet, il s'agit de
chacun et chacune d'entre nous qui sommes le temple vivant de
l'Esprit Saint que nous accueillons en chacun de nous. Les
accessoires du culte qui sont présentés ci-après sont bien sûr
utilisés dans le cadre de nos célébrations liturgiques, mais ils
demeurent des accessoires extérieurs.
Le
bénitier et le goupillon
Le bénitier a la forme d'un seau et c'est bien à juste titre
puisqu'il sert à contenir l'eau bénite. Il est assorti d'un
goupillon, soit un petit bâton qui se termine par un réservoir, en
forme de boule. Lorsqu'il est plongé dans le bénitier, le goupillon
se remplit d'eau. Percé de petits trous, le goupillon permet
l'aspersion d'eau bénite.
Le prêtre utilisera le bénitier lors des célébrations du Temps
Pascal, notamment, en guise de préparation pénitentielle de
l'assemblée en lieu et place de la prière pénitentielle. Il pourra
également faire de même au cours de l'année lorsque la célébration
s'y prête. Au terme de la célébration des funérailles, le prêtre
viendra, avec le bénitier, faire l'aspersion du cercueil ou de
l'urne du défunt, en rappel et en symbole du baptême du défunt.
Le bénitier et le goupillon qui lui est assorti sont
habituellement faits de métaux précieux comme l'or ou l'argent.
Certains peuvent être en étain ou même en céramique (la céramique
ayant été très populaire au cours des années 1960-1970 pour les
vases liturgiques).
Les
burettes
Au nombre de deux, les burettes servent à contenir, l'une le vin
et l'autre l'eau que le prêtre ou le diacre versera dans le calice
au moment de la préparation des dons. Elles sont assorties et
habituellement présentées sur un petit plateau, comme ici. Afin de
ne pas confondre les liquides, elles sont habituellement identifiées
respectivement ou, sinon, l'une présentera une croix, ce qui indique
qu'elle contiendra le vin. Habituellement faites de verre
transparent, les bouchons et le plateau peuvent être faits de
matériaux nobles comme, par exemple, un placage d'or ou d'argent. La
burette d'eau sera habituellement bien remplie puisqu'elle sera
utilisée à trois reprises durant la célébration : d'abord pour la
goutte d'eau qui vient se mêler au vin dans le calice du prêtre,
ensuite pour le rite du lavement des mains du prêtre et, enfin, pour
la purification du calice après la communion.
Le
calice et la patène
Le calice ressemble à un verre de vin et c'est à juste titre
puisque le prêtre ou le diacre y versera le vin et la goutte d'eau
qui, une fois consacrés, deviendra le Précieux Sang.
La patène ressemble à une petite soucoupe et elle accueille la
grande hostie du prêtre. Lors de célébrations où il n'y a que
quelques personnes, la patène du prêtre peut également accueillir
les hosties qui seront distribuées au moment de la communion.
Le calice et la patène sont habituellement assortis et plaqués de
métaux nobles comme l'or ou l'argent. On en retrouve également en
étain ou encore, comme c'était la mode au cours des années 1960 et
1970, en céramique vernissée.
ciboires
Les ciboires ressemblent à de grandes coupes sur pied, munies
d'un couvercle afin de préserver la fraîcheur des hosties qui y sont
conservées. Rangées dans le tabernacle, ils sont utilisés au moment
de distribuer la communion aux fidèles. Il convient de souligner que
le nombre de ciboires peut varier selon la taille de l'assemblée.
Ils sont habituellement plaqués en métaux précieux comme l'or ou
l'argent. Certains peuvent être en étain ou en céramique, comme
c'était la vogue au cours des années 1960 et 1970.
custode
La custode, comme celle qu'on aperçoit ci-contre sera utilisée
par les fidèles qui souhaitent rapporter la communion à quelqu'un
retenu à la maison et ne pouvant venir prendre part à la messe. Il
convient d'ailleurs que c'est le seul récipient autorisé pour
apporter la communion à quelqu'un qui n'aurait pu venir à la messe.
Il s'agit d'un petit récipient, muni d'un couvercle que l'on ouvre
et dans lequel le prêtre ou le ministre de la communion déposera une
hostie consacrée. On aura compris que le pain consacré ne peut être
déposé dans aucun autre type de contenant ou même d'un papier
mouchoir vu le caractère sacré du pain. Certaines custodes
présentent, comme ici, de belles gravures ou d'images pieuses.
encensoir
Dès l'Ancien Testament, dans le Temple de Salomon, on constate
que l'encens joue un rôle prépondérant dans le cadre de la
célébration puisque l'encens est le symbole du parfum agréable de la
prière des fidèles qui monte vers le Seigneur. Lors de la visite des
rois mages à la crèche, l'un deux offre à l'Enfant Jésus le cadeau
de l'encens, en reconnaissance de sa nature divine. C'est donc dire
toute l'importance et la symbolique de l'encens! L'encensoir se
présente en deux parties. Dans la partie inférieure, le thuriféraire
(responsable de l'encensoir) dépose une briquette incandescente. Le
navettier (responsable de la navette qui contient la résine), retire
le couvercle et la présente au prêtre qui prélèvera un peu de résine
avec la petite cuillère et en saupoudrera sur la briquette
incandescente, ce qui produira une fumée odorante. Le thuriféraire
referme ensuite la partie supérieure, munie de trous pour permettre
à la fumée odorante de s'échapper. Le prêtre utilisera l'encensoir
lors des célébrations où il convient, par exemple, d'encenser le
maître-autel, la table de la Parole, la crèche de Noël ou la croix
le Vendredi Saint, entre autres choses. Lors des funérailles, au
terme de la célébration, le prêtre viendra encenser le cercueil ou
l'urne du défunt.
ostensoir
L'ostensoir est un vase sacré tout-à-fait unique qui peut être
soit très sobre et épuré dans son design ou, comme ici, plus
élaboré. Au centre de l'ostensoir se trouve un petit récipient qui
se nomme lunule dans laquelle le prêtre insère une hostie consacrée,
symbole de la présence du Christ Jésus. En paroisse, les fidèles
sont invités à l'adoration devant le Saint Sacrement exposé pour
l'adoration et la prière. L'ostensoir est déposé sur le maître-autel
par le prêtre et peut s'accompagner de petits candélabres de part et
d'autre lorsqu'il est ainsi exposé.
L'ostensoir est habituellement plaqué d'un métal précieux comme
l'or ou l'argent.
Nous en profitons ici pour rappeler que, chaque mardi après-midi,
la paroisse Marie-Reine-des-Cœurs est heureuse d'accueillir les
fidèles pour l'adoration au Saint-Sacrement exposé et ce, de 14 h 30
à 16 h 30. Le troisième mardi de chaque mois, une heure d'adoration
animée est proposée aux fidèles de 15 h 30 à 16 h 30.
Pierre
d'autel (Reliquaire)
On trouve, soit sur la face arrière du maître-autel (comme ici),
ou insérée sur la table, une pierre d'autel dans laquelle se trouve
un reliquaire scellé. Le reliquaire contient habituellement des
fragments d'os d'un saint personnage de l'Église. À la paroisse
Marie-Reine-des-Cœurs, le reliquaire contient des fragments d'os de
saint Janvier et de saint Bonaventure, deux évêques morts martyrs
pour leur foi chrétienne. Au début de la célébration, le prêtre se
rend baiser l'autel en signe de vénération non seulement pour les
espèces qui seront consacrées sur le maître-autel, mais encore par
respect et vénération pour ces saints personnages.
réservoir
d'eau bénite
Dans chacune de nos paroisses on trouve le réservoir d'eau
bénite, habituellement mis à la disposition des fidèles qui peuvent
venir prélever de l'eau bénite, dans un récipient approprié, pour
leur utilisation personnelle. C'est au cours de la célébration de la
Veillée Pascale (Samedi Saint), que le prêtre procède à la
bénédiction de l'eau et du feu nouveau et, à cette occasion, des
petites bouteilles d'eau bénite peuvent être distribuées aux fidèles
qui souhaitent en rapporter à la maison.
Le réservoir, comme on le voit ici, peut être posé sur une base
métallique. Il est muni d'un petit robinet qu'il suffit d'ouvrir
pour en verser dans un récipient.
tabernacle
Dans chacune de nos paroisses on trouve, comme ici, le tabernacle
dans lequel sont conservées les espèces consacrées. Pour les
chrétien(ne)s de confession Catholique, le pain consacré est
présence du Christ dans Son Église. C'est pour cette raison qu'à
proximité du tabernacle on trouve ce que l'on appelle la Lampe du
Sanctuaire (à l'avant-plan). De couleur rouge, elle est allumée en
permanence et signifie, par sa lumière, qu'on trouve des espèces
consacrées dans le tabernacle. Le seul temps où cette lampe est
retirée est à l'occasion du Vendredi Saint où, comme dans toutes les
paroisses, on retire les espèces consacrées du tabernacle, en
mémoire du Christ mort ce jour sur la croix du Calvaire.
reliquaire
de la couronne d'épines Voici
un vase sacré tout-à-fait unique qui se trouve à la Cathédrale
Notre-Dame-de-Paris. Il s'agit du reliquaire, réalisé selon les
dessins de Viollet-Le-Duc, qui accueille la couronne d'épines qui
fut posée sur la tête de Jésus au cours de la Passion. La couronne
d'épines fut rapportée par saint Louis de France lors de son retour
d'un voyage en Terre Sainte. Ce reliquaire est une véritable œuvre
d'art en bronze et or, serti de pierres précieuses : diamants,
émeraudes, rubis et grenats. Le reliquaire et la couronne d'épines
sont exposés au public au cours de la Semaine Sainte, notamment le
Dimanche des Rameaux et de la Passion et le Vendredi Saint pour la
vénération des fidèles.
Reliquaire-ostensoir
de Lanciano En 1574, dans le petit village de
Lanciano en Italie, un prêtre moine-basilien a douté de la présence
réelle du Christ dans les offrandes consacrées alors qu'il célébrait
la messe du matin. Sous les yeux de l'assemblée et à la grande
stupéfaction du prêtre, l'hostie s'est transformée en chair et le
vin, dans la coupe, s'est transformé en sang. Ce miracle a été par
la suite authentifié par la science en 1970 et reconnu par l'Église.
Le reliquaire du véritable Corps et du Sang du Christ se trouve
aujourd'hui dans la Basilique du Miracle Eucharistique à Lanciano.
Les analyses scientifiques ont permis de préciser que la chair est
celle du myocarde du cœur et que le sang liquéfié ététait frais,
comme s'il av |