Il y a un lien étroit entre le pain et la vie. Le pain
symbolisant toute nourriture nécessaire pour conserver
la vie. Avant même sa naissance l’enfant dans le sein
de sa mère doit être nourri par le sang de celle-ci. Le
cordon ombilical tient lieu de lien entre la maman et
son petit. Après sa naissance, le sein maternel devient
le contact essentiel pour que l’enfant poursuive sa
croissance. Et puis, vous connaissez la suite. Le
biberon, le lait chaud, puis tiède, puis les plats
préparés qui nous apparaissent plus ou moins
appétissants mais que le petit dévore plus ou moins
gloutonnement à mesure qu’il profite. Et le voilà qui
accroche sa propre cuillère et la porte maladroitement à
sa bouche en en versant une bonne part à côté de sa
chaise haute.
Vous avez tous vécu ces expériences qui sont liées
étroitement à la croissance et au développement de tout
être humain. Personne n’y échappe. On l’accepte comme un
fait de vie.
Jésus vient. Il se présente comme le pain de la vie;
« Moi, je suis le pain vivant qui est
descendu du ciel; si quelqu’un mange de ce pain, il
vivra éternellement. »
Il ne s’agit plus là d’une nourriture ordinaire pour
nous faire progresser physiquement, mais bien d’un mets
extraordinaire qui vient nourrir la vie de Dieu en nous.
Le baptême, nouvelle naissance, a fait surgir en nous
la vie nouvelle. Le baptême nous a permis de prendre
conscience de cette présence de Dieu en nous. La vie de
Dieu coule en nous. Comme toute vie, elle doit être
nourrie pour grandir. Cette vie en nous a déjà
valeur d’éternité, mais elle doit être entretenue au
risque de s’évanouir. Si je n’en ai aucune conscience,
si je ne m’en préoccupe pas du tout, si pour moi elle
n’existe pas. Personne ne va me l’imposer.
« Amen, amen, je vous le dis: celui qui croit en
moi a la vie éternelle. » a dit Jésus. Et celui qui
n’en veut pas….? Et celui qui n’y croit pas…? Difficile
question, à laquelle nous n’avons pas de réponse pour le
moment. Maritain appelait ça le beau risque de la foi.
Un risque pour lequel Jésus a donné sa vie. Un risque
que j’ose prendre après plus de 2000 ans de bonne
nouvelle.
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