L’invitation à veiller nous apparaît souvent comme une
invitation craintive. Plus souvent qu’autrement nous
avons en tête la Parole du Seigneur : « Je viendrai
comme un voleur. Au moment où vous vous y attendez le
moins. Je vous prendrai en flagrant délit, comme la
femme adultère. » Voilà bien des raisons de faire de ce
temps d’attente un temps de crainte et de tremblements.
Peut-être est-ce trop souvent ce qui nous reste de notre
éducation religieuse. Il serait peut-être temps de
passer à une autre lecture du même Évangile. La Parole
de Dieu ne peut pas être autre chose qu’une Parole
d’espérance.
Attendre comme le serviteur fidèle et avisé qui
attend le retour de son maître dans l’espérance et dans
la joie de retrouver celui qu’il aime et qu’il sert avec
un grand respect.
Tout le monde porte dans ses souvenirs une période
d’attente fébrile lorsque quelqu’un qu’on aime est parti
pour un voyage plus ou moins long. L’attente d’une
lettre, l’attente d’un appel. Aujourd’hui nous dirions
l’attente d’un courriel. Toute forme d’attente un peu
inquiète mais surtout remplie de l’espérance du jour des
retrouvailles. Ce jour-là, la joie sera totale. Toute
tristesse aura disparue car l’être aimé sera de retour.
Cette attente était amoureuse, joyeuse et remplie
d’espérance.
Voilà comment nous sommes invités à attendre le
Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
Nous attendons son retour. Chaque année le temps de
l’Avent nous permet de nous replacer dans ce climat
d’espérance
joyeuse. Nous attendons le retour de l’enfant et nous
savons que chaque arrivée d’enfant doit procurer de la
joie. Et l’arrivée de cet enfant-là doit être également
une source de joie particulière en attendant la joie
totale de son retour définitif.
L’Évangile nous dit que le maître qui retrouve son
serviteur dans un tel état d’attente, se met lui même le
tablier à la taille et s’installe pour servir ce
serviteur fidèle. Celui que nous attendons, nous savons
qu’il s’est fait le serviteur de tous. Il s’est fait
petit enfant pour être aimé. Il s’est fait homme pour
aimer. Voilà celui que nous attendons à Noël.
Préparons-nous bien.
Chaque année l’attente de Noël est un signe éclatant
de sa venue dans ma vie, et me procure l’espérance de sa
venue future. |