Je connais deux façons
de percevoir notre vie sur terre. Une première vision de
la vie nous situe dans un éternel recommencement où il
faut revenir sur terre pour nous purifier durant en
général sept vies consécutives avant d’accéder à Dieu
(la réincarnation).
Une deuxième vision de
la vie, enseignée par le Christ nous situe dans une
expérience d’alpinisme où la victoire est assurée à deux
conditions: premièrement, toujours regarder vers le
sommet et deuxièmement, faire preuve de solidarité avec
ceux qui nous entourent. Voilà une première définition
de l’Ascension: Jésus monte vers le Père, mais il ne
nous abandonne pas à notre sort: il s’offre à nous comme
une présence réelle dans une absence physique. Fini le
temps des déclarations solennelles, il faut maintenant
passer à l’action: « Allez dans le monde entier. » La
foi est une contagion : elle nait du témoignage des
autres, mais pour porter du fruit, elle se doit d’être
personnalisée. « Et voici les miracles qui
accompagneront ceux qui croient: ils chasseront des
esprits mauvais, ils parleront un langage nouveau »: Les
esprits mauvais étaient cause de maladies causées par la
peur des mauvais sorts: aujourd’hui il y a beaucoup de
maladies traitées par les avancées médicales. Parler le
langage nouveau de l’espérance et de la reconnaissance
en chassant les tentations de la morosité, de
l’idéalisation du passé, du défaitiste.
Croire en l’avenir.
(...)
La foi en Jésus nous
transforme en porteurs d’espérance, en artisan de paix
et de charité. Le rayonnement de la foi se mesure à la
joie qui accompagne notre agir, à notre ouverture
spontanée à toutes personnes, à notre désir de rendre
les autres heureux. Ne jamais nous résigner à être bons,
vouloir toujours devenir meilleur. Se fier constamment
au Dieu de l’impossible qui tire nos vies vers le haut
plutôt que de nous laisser les niveler vers le bas. |