Jusqu’ici Jésus a parlé du Royaume avec beaucoup
d’enthousiasme. Il a fait des miracles éclatants, et
donné des enseignements sur lesquels à peu près tous
étaient d’accord.
On accueille bien celui qui est en harmonie avec nos idées.
Mais à partir d’aujourd’hui, Jésus amorce toute la
question de la souffrance dans la vie, les renoncements
à faire, les croix à porter.
« Il lui faut partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup,
mourir, puis ressusciter. »
C’est le drame du disciple, qui jusqu’ici, a vécu les
emballements du débutant et qui rencontre maintenant
l’épreuve et les déceptions, et même les échecs.
Ce disciple s’est-il trompé? S’est-il montré naïf? Il avait
mis tous ses espoirs dans le Seigneur et voici que le
Seigneur le déçoit. Il ne répond plus à ses attentes.
Que fait-il de ses belles promesses?
On est alors tenté de l’abandonner. On se rebelle comme
fait Pierre: « Cela ne t’arrivera pas ».
La réplique donnée par Jésus n’est pas verbale. Lui-même
mourra sur la croix et « va venir avec ses anges dans la
gloire du Père ».
Dans l’épreuve, la source de notre courage, c’est le
Christ.
Et le chemin qu’il a pris vers la résurrection. |