Premier dimanche du Carême - (Année A)
Semaine du 5 mars 2017


Premier dimanche du carême

 

Nous quittons le cycle des « dimanches ordinaires » pour trois mois et demi pour entreprendre le temps du carême et de Pâques. Voici donc une occasion de ferveur nouvelle dans notre marche quotidienne. Aujourd’hui, c’est le grand combat de Jésus... invitation pressante à entrer dans notre propre combat du carême.

Ici, on parle des tentations de Jésus, faudrait mieux dire les « épreuves » de Jésus car en ce sens la tentation est quelque chose de positif. Ne faut-il pas qu’un amour soit éprouvé pour en mesurer sa qualité! On peut facilement imaginer qu’un temps prolongé de Jésus au désert avant d’entreprendre son ministère est devenu un temps de vérité.

La première tentation est une tentation « contre l’espérance »: on se cabre devant l’épreuve, la souffrance... on demande à Dieu de supprimer tout ce qui nous fait souffrir. Le « mal » que nous subissons, le « mal » qui atteint des innocents, la « faim » injuste d’une partie de l’humanité... voilà la grande et la première objection contre Dieu, surtout quand on dit de lui qu’il est un Dieu d’amour. On est, alors, tenté d’accuser Dieu... ou bien de lui demander de résoudre directement nos problèmes.

La deuxième tentation c’est l’épreuve de la foi. Jésus a été tenté toute sa vie d’échapper à sa condition humaine. D’aboutir au succès de sa mission par les moyens faciles du miracle. Jésus a été tenté toute sa vie de jouer au Dieu tout-puissant. Et ce n’est pas sans déchirement qu’il a choisi d’être le Messie pauvre, humilié, écrasé par les foules et les autorités du temps. On voudrait un Dieu qui soit plus évident. Et il est Dieu caché. Dieu se tait. On voudrait pouvoir mettre la main sur lui.

La troisième tentation, c’est celle de l’amour. Nous sommes tentés de diviniser toutes sortes de choses. Quelles sont nombreuses nos idoles... tout ce qui tente de prendre la place de Dieu: l’argent, le confort, le prestige, la domination, le pouvoir, le plaisir, les idéologies.

Dieu seul est Dieu! Ce carême nous est donné pour nous libérer des faux dieux.

 

Texte de Maurice Comeau, prêtre

Proposé par l'Abbé Jacques Dorélien,
Prêtre-curé des paroisses Marie-Reine-des-Cœurs et Saint-Fabien