Troisième dimanche du Temps ordinaire - (Année A)
Semaine du 22 janvier 2017

« Notre agir parle de Dieu »  [Matthieu 4, 12-23]

 

Jésus se laisse toucher par le vécu des gens autour de lui. Il devient un prédicateur plein de miséricorde et de tendresse. Il fascine par son accueil et sa capacité de mettre de la lumière dans la misère des gens.

Madeleine Delbrel utilise une belle image pour nous inviter à nous engager à la suite du Christ à mettre de la lumière dans la vie des gens autour de nous. C’est l’image du vélo :

« Pour être dans le sens de Dieu,
Pour être dans le courant de l’évangile,
Pour prendre les tournants de l’Esprit,
Il nous faut être en mouvement… aller vers…
Même quand notre paresse ou la peur nous supplie de demeurer en place, de ne pas bouger, de ne rien faire, de ne pas déranger.

« Dieu nous a choisis, écrit-elle, pour être dans un équilibre étrange. Un équilibre qui ne peut s’établir et tenir que dans un mouvement, un élan. Un peu comme un vélo qui ne tient pas debout sans rouler…

Nous ne pouvons tenir debout que pour marcher, que pour foncer, dans un élan de charité… »

La tentation est grande de rester en place, appuyée sur le mur de nos habitudes, de nos repliements, ou tel un bicycle bien solide, mais immobile sur son support, nous sommes parfois fatigués de recommencer, d’essayer à nouveau, ou tout simplement de croire en l’humanité.

Aller vers les autres, c’est tendre la main, mais c’est aussi participer, c’est s’asseoir à des tables communes avec des hommes et des femmes de bonne volonté soucieux de rendre le monde plus beau… »

Nous n’avons pas à inventer Dieu, mais à l’écouter. Et Dieu nous parle par les personnes autour de nous, par les évènements. Entendre Dieu, c’est en même temps accepter d’en être témoin tout en sachant que notre témoignage n’épuisera jamais la réalité sur Dieu. C’est l’addition de nos différents témoignages qui amène la conversion, qui donne la certitude que Dieu peut toujours faire au-delà de tout ce qu’on peut s’imaginer. Et n’oublions pas que le premier mouvement en ce sens consiste à parler à Dieu par la prière beaucoup plus qu’à parler de Dieu entre nous.

 

Texte de Gilles Baril, prêtre

Proposé par l'Abbé Jacques Dorélien,
Prêtre-curé des paroisses Marie-Reine-des-Cœurs et Saint-Fabien