Jésus se laisse toucher
par le vécu des gens autour de lui. Il devient un
prédicateur plein de miséricorde et de tendresse. Il
fascine par son accueil et sa capacité de mettre de la
lumière dans la misère des gens.
Madeleine Delbrel utilise une belle image pour nous
inviter à nous engager à la suite du Christ à mettre de
la lumière dans la vie des gens autour de nous. C’est
l’image du vélo :
« Pour être dans le sens de Dieu,
Pour être dans le courant de l’évangile,
Pour prendre les tournants de l’Esprit,
Il nous faut être en mouvement… aller vers…
Même quand notre paresse ou la peur nous supplie de
demeurer en place, de ne pas bouger, de ne rien faire,
de ne pas déranger.
« Dieu nous a choisis,
écrit-elle, pour être dans un équilibre étrange. Un
équilibre qui ne peut s’établir et tenir que dans un
mouvement, un élan. Un peu comme un vélo qui ne tient
pas debout sans rouler…
Nous ne pouvons tenir
debout que pour marcher, que pour foncer, dans un élan
de charité… »
La
tentation est grande de rester en place, appuyée sur le
mur de nos habitudes, de nos repliements, ou tel un
bicycle bien solide, mais immobile sur son support, nous
sommes parfois fatigués de recommencer, d’essayer à
nouveau, ou tout simplement de croire en l’humanité.
Aller vers les autres,
c’est tendre la main, mais c’est aussi participer, c’est
s’asseoir à des tables communes avec des hommes et des
femmes de bonne volonté soucieux de rendre le monde plus
beau… »
Nous n’avons pas à
inventer Dieu, mais à l’écouter. Et Dieu nous parle par
les personnes autour de nous, par les évènements.
Entendre Dieu, c’est en même temps accepter d’en être
témoin tout en sachant que notre témoignage n’épuisera
jamais la réalité sur Dieu. C’est l’addition de nos
différents témoignages qui amène la conversion, qui
donne la certitude que Dieu peut toujours faire au-delà
de tout ce qu’on peut s’imaginer. Et n’oublions pas que
le premier mouvement en ce sens consiste à parler à Dieu
par la prière beaucoup plus qu’à parler de Dieu entre
nous. |